Depuis le 19 octobre 2024, la Côte d’Ivoire a entamé une révision majeure de sa liste électorale, un processus essentiel pour garantir une participation citoyenne inclusive. Avec une liste initiale comptant près de 8 millions d’électeurs, la Commission Électorale Indépendante (CEI) vise à inscrire 4,5 millions de nouveaux votants en simplifiant les démarches administratives et en rendant certains documents, comme le certificat de nationalité, gratuits.
Lors de sa visite au centre d’enrôlement du village d’Anoumambo, le 9 novembre 2024, Traoré Adam-Kolia, président du Conseil régional de Iffou, a salué l’affluence des populations, deux jours après l’annonce d’une prolongation d’une semaine du processus. En trois semaines, 550 nouveaux électeurs ont été recensés dans cette localité, et 127 certificats de nationalité ont été délivrés. Cette affluence témoigne d’une campagne de sensibilisation réussie, menée via des médias locaux, des crieurs publics et des réunions avec les leaders communautaires.
Une opération cruciale pour la démocratie
La révision de la liste électorale, bien que limitée dans le temps, représente une opportunité unique pour les citoyens de s’acquitter de leur devoir civique. Cependant, des défis subsistent, notamment le délai d’une semaine jugé insuffisant par plusieurs responsables locaux. Traoré Adam-Kolia appelle à une prolongation jusqu’en mars ou avril 2025, en lien avec l’opération spéciale d’établissement des actes de naissance, pour permettre à un plus grand nombre d’Ivoiriens de s’inscrire.
Le témoignage d’un citoyen d’Anoumambo, ravi de pouvoir voter pour la première fois, illustre l’impact positif de ces mesures. Cet élan participatif doit être soutenu par une volonté politique ferme et des efforts continus pour surmonter les obstacles logistiques. La CEI, en collaboration avec les autorités locales, devra évaluer l’efficacité de cette campagne et envisager des ajustements pour maximiser l’inscription des électeurs.